Spartakus, queer et subversif


Appel urgent au Conseil de l’Europe pour Pegah Emambakhsh

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Rome, 3 septembre 2007
Un nouvel appel pressant en faveur de Pegah Emambakhsh a été envoyé au Conseil de l’Europe. Le groupe Every One a écrit au Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Terry Davis, et au Vice-secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Maud de Boer Buquicchio, en demandant formellement d’intervenir rapidement sur le cas de la citoyenne iranienne pour sa désincarcération immédiate et de faire pression afin qu’on lui concède l’asile définitif.
Jusqu’ici les propositions d’asile des personnalités politiques italiennes à travers le canal diplomatique et la pression sur le gouvernement britannique pour offrir son secours à Pegah qui demande asile selon la convention de l’ONU de Genève de 1951 (et le protocole additionnel de 1967) relative au statut de réfugié ont été nombreuses. Puis, il y a quelques jours, Londres a décidé d’expatrier la réfugiée dans la République Islamique.
Dans son pays, Pegah est d’abord condamnée à 100 coups de fouet avec un nerf semi-rigide et lacération (une punition qui blesse le corps de la condamnée et qui souvent s’avère mortelle par hémorragie interne) puis à la phrase de lapidation, puisqu’elle s’est déclarée lesbienne et a demandé notre aide, attitude que la loi iranienne accuse d’immoralité et de conspiration, deux crimes capitaux. D’ailleurs le code pénal local considère aggravant le fait que Pegah ait été mariée : une femme mariée qui se rend coupable d’«actions immorales» avec une personne du même sexe, est de fait condamnée à mourir, précipitée du haut d’une falaise.
Quelques jours avant le départ de Pegah, l’association Assist de Sheffield a contacté quelques groupes et, en particulier, l’IRQO (Iranian Queer Organization) et le groupe Every One (Italie), faisant naître une campagne internationale, répandant des appels, envoyant des articles à la presse et aux sites d’information libre, et des personnalités politiques et intellectuelles importantes se sont impliquées. La réponse internationale a été formidable : ces voix sont parvenues au Royaume-Uni, au vrai seigneur, le premier ministre britannique Gordon Brown. Le « vol de la mort » de Brittish Airways a été donc annulé au dernier moment.
Les media italiens ont consacré leurs premières pages et de larges espaces au cas de Pegah, le maire de Venise, Massimo Cacciari, et celui de Rome, Walter Veltroni, ont offert l’asile et une maison à la réfugiée, de nombreux parlementaires ont soulevé le problème sur la scène politique et quelques ministres ont lancé au Royaume-Uni une proposition pour recevoir Pegah en Italie.
Le chef de l’Office politique de l’Ambassade Britannique à Rome, au nom du Royaume-Uni, a convoqué les activistes du groupe Every One, Roberto Malini, Matteo Pegoraro, Dario Picciau et Steed Gamero, leur assurant que le cas serait évalué dans le plein respect de la convention de Genève et de la Déclaration des Droits de l’Homme qui garantissent le respect, la dignité et la vie de la réfugiée.

Esteri, pour ADN Kronos International.
Traduction : HJL, 4 septembre 2007.



Interview de Pegah Emambakhsh – Plutôt mourir que retourner en Iran

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Interview de Pegah Emambakhsh : Plutôt mourir que retourner en Iran
La Repubblica, 26 agosto 2007
Auteur: Paola Coppola
Titre: «Meglio morire che tornare in Iran»

Pegah Emambakhsh a peur. Elle sait que raconter son histoire peut lui coûter la vie. Elle l’a fait devant un juge et on ne l’a pas cru. Et toujours redire qu’elle ne veut pas retourner en Iran, revivre une expérience terrifiante : l’évasion, une attente de deux ans, le rêve d’une vie vécue à la lumière de son homosexualité, puis la prison et la terreur de revenir dans ce pays où elle a laissé deux fils, nés d’un mariage forcé, et le souvenir de son ancienne compagne, qu’il a été arrêtée, torturée et condamnée à la lapidation. Pegah est éprouvée. Le 13 août, elle a été incarcérée au centre de détention de Yarls Wood près de Sheffield, où elle a tenté de s’ôter la vie. Elle est fatiguée, mais depuis quelques jours, elle a recommencé à espérer que finalement, mardi prochain, elle ne montera pas dans cet avion de la British Airways en direction de Téhéran.
Cela fait deux ans qu’elle est déchirée entre le désir de vivre dans un pays libre et la crainte de devoir retourner en Iran. Comment a-t-elle vécu, jusqu’ici, cette attente ?
«Je suis fatiguée. Au début, j’étais pleine d’espoir, même si j’étais préoccupée pour mon père et que mes fils me manquent. J’avais appris que le Royaume-Uni était un pays ouvert, un pays qui reçoit tout le monde. Par conséquent, j’ai décidé de venir ici et j’ai demandé l’asile. À Sheffield, j’ai trouvé des amis qui m’ont aidée. De temps en temps, il m’a semblé que tout allait pour le mieux et que ma demande allait être acceptée, à d’autres moments, ils me disaient l’inverse, que le Home Office ne m’avait pas cru et qu’ils me forceraient à retourner en Iran. En ces moments-là, j’ai désiré mourir.»

Selon toi, pourquoi, est-ce qu’ils ne t’ont pas cru ?
«Je ne le sais pas. Je me suis échappée parce que je suis une femme lesbienne, parce que j’avais moi-même de l’amour pour une autre femme et que c’était de plus en plus difficile de nous cacher. Puis elle, elle a été arrêtée. Là, si je ne m’étais pas trouvée dans cette situation, je ne serais pas partie, parce que je suis très attachée à ma terre et que je voulais le bonheur de mes fils. Eux, ici, ils voulaient des preuves, mais je ne savais pas quelles preuves apporter».
As-tu eu des nouvelles de ta compagne après son arrestation ?
«Oui. elle a été interrogée et condamnée à la lapidation, parce qu’elle a été jugée comme une femme immorale. J’ai toujours beaucoup de mal à parler d’elle».

Sur son cas un mouvement a été créé : beaucoup de personnes, des proches, ont souffert avec elle, ont protesté, ont envoyé de lettres au Home Office, aux gouverneurs, aux ambassades. Ils demandaient au Royaume-Uni de lui accorder l’asile parce que cela leur semblait juste.
Tu as du te sentir moins seule ?
«Oui, ces voix m’ont aidée à espérer toujours plus. Mais quand ils m’ont emmenée à Yarls Wood, je n’ai fait que penser à la mort. Je n’ai plus eu de foi et j’ai souhaité mourir pour ne pas retourner en Iran où quelque chose m’attendait, de beaucoup plus dur, et de beaucoup plus douloureux que la mort. Je crois en la bonté de Dieu et à un moment, est arrivé un miracle.
»
«Pegah», m’a dit un jour au téléphone, un de mes amis, «tout le monde parle de toi. Un mouvement est né qui demande à te sauver la vie. Ton nom est dans journaux, sur Internet, ton nom est dans la bouche de tous». Tant de personnes se sont intéressées à moi, même un membre du Parlement anglais ! J’ai non seulement découvert avoir des amis dans les mouvements anglais pour les droits des homosexuels, mais également en Italie. La personne qui me suit ici et qui m’aide à Sheffield a donné un nom pour ces personnes : Friends of Pegah Campaign, Les Amis de campagne de Pegah.
En Iran les homosexuels sont obligés de se cacher parce que s’ils sont découverts, ils risquent la torture, et la douleur de cent coups de fouet et, s’ils récidivent, c’est la lapidation ou la pendaison.»
Les gays et les lesbiennes iraniens suivent son cas avec ferveur et ils la considèrent comme un symbole.
Que ressens-tu en pensant à eux ?
«Souci et angoisse. J’espère seulement que les choses vont changer, que les lois vont changer».
As-tu un message pour les autorités qui peuvent accorder asile aux homosexuels ?
«De sauver leur vie ».
Elle a été condamnée en raison de sa façon d’aimer, seulement parce qu’elle est differente de celle de la majorité. Elle a eu le courage de le dire à tout monde.
Que représente pour toi l’amour ?
«C’est la chose la plus importante. Grâce à l’amour, la plupart des hommes et des femmes créent une famille et réalisent leur vie. Ce fut l’amour qui a guidé ma vie et quoi qu’il arrive, ce sera l’amour qui me guidera.».
Si ton épreuve se conclut favorablement et que tes droits sont reconnus, as-tu déjà pensé au futur, et quels rêves voudrais-tu réaliser ?
«Je voudrais marcher au milieu des gens, m’observer au dessus de mes épaules, et répéter à l’intérieur de moi-même :
Je suis libre.»

Traduction HJL, 27 août 2007.
Merci au Groupe Every One, merci à La Manica Tagliata.

Compte-rendu du sit-in de Rome par Michael Petrelis
Vidéos du sit-in de Rome



Esperia spares Pegah – Barbara Pollastrini sauve Pegah Emambakhsh

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Barbara Pollastrini saves Pegah Emambakhsh.

Message de Michael Petrelis concernant Pegah Emambakhsh :

Nous avons des mises à jour concernant Pegah et sa requête pour ne pas être renvoyée en République islamique d’Iran. Premièrement, cela concerne le réseau de soutien de Pegah au Royaume-Uni et deuxièmement c’est au sujet de l’article de Pink News.
Le troisième message est une note de Peter Tatchell qui résume avec prudence la demande d’asile que les Italiens peuvent accorder à Pegah.
Un grand merci à tous qui ont contacté les autorités britanniques pour Pegah non seulement pour elle, mais pour tous les Iraniens LGBT.

Le message de l’équipe de soutien de Pegah :

Pegah a maintenant une représentation juridique excellente. Elle a un avocat très compétent, un des principaux sur les sujets des droits de l’homme et des libertés individuelles au Royaume-Uni. Nous pensons que Pegah a maintenant la meilleure équipe juridique que nous pouvions attendre.
Les auditions seront faites par ses avocats et le député, Richard Caborn, à l’Agence d’Immigration et de Frontière, mardi 28 août.
Nous sommes très reconnaissants pour l’énorme soutien en faveur de Pegah dans le monde. Merci beaucoup à vous tous. La situation de Pegah est toujours très précaire et s’il vous plaît continuez ce combat.
Les amis de campagne de Pegah.
Sheffield, Royaume-Uni.

Ceci est un extrait de l’article de Pink News au Royaume-Uni :

Un porte-parole du gouvernement italien a confirmé qu’ils accorderont l’asile à Pegah, une femme lesbienne devant être déportée du Royaume-Uni vers l’Iran. Pegah Emambakhsh est actuellement retenue par les fonctionnaires britanniques et son rapatriement est programmé pour mardi. Son orientation sexuelle et sa vie passée en Iran lui vaudront l’exécution.
La ministre italienne Barbara Pollastrini, avec le soutien du Premier Ministre Romano Prodi en Italie a octroyé l’asile à Pegah Emambakhsh. Un porte-parole de ministère l’a expliqué au site Internet Adn Kronos international (AKI). […]

En réponse à ces nouvelles aujourd’hui, Peter Tatchell met en garde et suggère de considérer ces nouvelles avec grande prudence :
Je suis très sceptique des revendications que le gouvernement italien peut faire pour pouvoir donner asile à Pegah. C’est peut-être possible mais je préconise une prudence extrême.
D’abord, comment le gouvernement italien peut-il prendre une telle décision ? Conformément à la loi d’asile italienne et aux procédures ?
Deuxièmement, la loi britannique et la pratique stipulent que les demandeurs d’asile refusés sont déportés vers leurs pays d’origine. Il n’y a aucune option pour une redirection (volontaire ou non) vers un troisième pays comme l’Italie.
Une exception peut être possible mais après décision du Ministre de l’Intérieur. Je n’en ai jamais vu.
Félicitations et solidarité ! Peter

Propos traduits le 25 août 2007, du blog de Michael Petrelis.

Ce matin, pour la première fois, la presse nationale britannique (The Guardian) relate l’affaire de Pegah qui a pris une tournure diplomatique internationale, européenne et universelle.
On y apprend que Pegah fut mariée et a deux fils, et qu’effectivement son amie en Iran, plus jeune, fut condamnée à mort et lapidée.
Les activistes italiens ont appelé à un sit-in devant l’ambassade de Grande-Bretagne, lundi .
Nous attendons une déclaration officielle de Barbara Pollestrini.



Iran, sadisme et flagellation publique

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Le visage couvert par un passe-montagne, un fonctionnaire fouette le dos d’un homme coupable d’immoralité en Iran.
Deux policiers tiennent les jambes et les bras de Saeed Ghanbari, 25 ans, pour une punition de 80 coups de fouets émise par une cour religieuse.
Le trafic a été arrêté dans Qazvin, à 90 kilomètres à l’ouest de Téhéran, et plus de 1.000 hommes derrière des barricades observent la flagellation publique.
Certains prennent des photos avec leurs mobiles, d’autres montent sur les feux de circulation, pendant que Ghanbari, au centre de la place, est surveillé par des gardes en uniforme portant des mitrailleuses.
Le condamné est placé sur un portique, sur le ventre, la chemise tirée vers le haut.
Deux policiers, les visages couverts de passe-montagne doivent chacun administrer 40 coups de fouet (lashes). Chaque coup porte sur le corps une marque rouge distinctive en le meurtrissant.
Plusieurs blessures commencent à saigner.
Nous ne savons pas exactement quelle était la faute du condamné car les lois strictes sur la moralité couvrent beaucoup de domaines, mais c’est en rapport à l’usage d’alcool et au sexe hors mariage.
Le lashing public est approuvé par l’ordre judiciaire comme une manière de décourager l’abus d’alcool à un moment où il est en augmentation parmi les jeunes hommes mais quelques chefs religieux remettent en cause le lashing, craignant qu’il n’ait un impact défavorable sur l’image du pays à l’étranger.
Bien que des hommes et les femmes condamnés sont d’habitude flagellés dans les centres de détention, des flagellations publiques sont considérées comme rares.
Les organisations de droits de l’homme expliquent qu’il y a eu une élévation marquée ces derniers mois du nombre de personnes condamnées, exécutées ou flagellées en Iran.
Amnesty International est vivement préoccupé par ces abus de droits de l’homme en Iran, indiquant 117 personnes exécutées en 2006 avec des milliers de flagellations.
Une femme, qui avait été forcée à la prostitution reçut 99 coups de fouet pour actes contraires à la chasteté.
Un homme fut flagellé car une copie de la Bible avait été trouvée dans sa voiture…

Traduit de David Williams, Daily Mail

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Le cas de Pegah Emambakhsh est désespéré

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L’association des droits de l’homme EveryOne Group et l’Iranian Queer Organization (IRQO) appellent à une mobilisation internationale urgente en vue de l’expulsion d’Angleterre, le jeudi 23 août, de la lesbienne iranienne Pegah Emambakhsh. Nous rappelons que son amie a déjà été lapidée en Iran et son père torturé. IRQO demande «aux Nations unies, à l’Union européenne, aux gouvernements, organisations nationales et internationales et à tous les défenseurs des droits de l’homme de protester contre la politique» de Londres, qui n’en est pas, selon l’organisation, à sa première expulsion de LGBT iraniens. Afin d’exercer une pression sur le gouvernement britannique, IRQO suggère aux citoyens de se rassembler devant les ambassades anglaises et de leur envoyer de nombreux fax et courriels.

Pegah Emambakhsh est une lesbienne iranienne dont le cas de réfugié a été rejeté par le gouvernement britannique et, par conséquent, sera déportée à Téhéran jeudi, le 23 août 2007. Actuellement, elle est gardée en détention par les fonctionnaires britanniques. En ce moment, Pegah connaît une situation très dangereuse. Si elle est envoyée en Iran, il y a de grandes chances, en raison de son orientation sexuelle et sa vie passée en Iran, qu’elle soit condamnée à mort. De nos jours, nous pouvons remarquer que les grands nombres de jeunes gens iraniens sont arrêtés seulement pour ce qui est considéré comme de style occidental par les fonctionnaires islamiques. Concernant le dernier discours donné par le “General and Revolutionary Prosecutor” de Téhéran, Saeed Mortazavi, par rapport à l’homosexualité et aux procédures juridiques qui lui sont appliquées en faisant face à ceux qui se manifestent comme homosexuels dans la société, en plus des paroles récentes du chef religieux de l’Iran et du “Secretary of Iran’s Council of Guardians”, qui dénoncent l’homosexualité et ses déviences sociales, il semble évident que Pegah, dont le nom a récemment été cité de nombreuses fois dans de nombreux sites Internet et dans beaucoup de langues, est exposée à un danger sérieux.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que le gouvernement britannique se livre à la déportation de lesbiennes iraniennes, gays, bisexuals et transgender en Iran. Le gouvernement islamique d’Iran a été constamment condamné sur l’échelle internationale pour violer les principaux droits de l’homme. Donc, en faisant de tels pas arrières, le gouvernement britannique, agit comme un associé du Régime Islamique d’Iran et viole les droits de l’homme fondamentaux les plus importants.
En fait, en le faisant, le gouvernement britannique fait une brèche à la Convention de 1951 des Nations Unies dans lequel le retour de n’importe quel réfugié dans son pays d’origine, s’il y a un danger de torture et de mort est interdit.
L’IRQO conseille aux Nations-Unies, à l’Union Européenne, à tous les Gouvernements, aux Organisations nationales et internationales et à tous les Détenteurs des Droits de l’homme de continuellement protester contre cette politique qui a été poursuivie par le gouvernement britannique et peut-être, dans cette situation particulière, c’est la seule façon de sauver la vie de Pegah.
Nous n’avons pas beaucoup de temps.
Pegah ne doit pas être déportée en Iran.
Dans ce temps très court, manifestons devant les ambassades britanniques à travers le monde et envoyez le plus grand nombre de courriers électroniques et de fax, c’est la seule solution appropriée et l’aide la plus logique à sa situation terrible.
Demandez s’il vous plaît à vos gouvernements de la représenter, elle, Pegah, et les autres demandeurs d’asile et de défendre leur droit quand c’est nécessaire.

EveryOne Group encourage par ailleurs à signer son appel en envoyant un e-mail (avec nom, prénom et pays) à l’adresse matteo.pegoraro@infinito.it ou roberto.malini@annesdoor.com, avec comme objet «Appeal case Pegah Emambakhsh».

Message IRQO

Michael Petrelis

Pegah Emambakhsh sera deportée par le “British Government” jeudi 23 août sur le vol “British Airways” vers Téhéran (BA 6633) qui partira de Londres Heathrow at 21:35.

Dernière minute :
Nous venons d’avoir quelques bonnes nouvelles. Richard Caborn a persuadé le Ministère de l’Intérieur pour reporter la déportation de Pegah jusqu’à mardi, le 28 août.

Sarah Lawrence (RC’s PA, Royal Crown Public Advocate-Defender) vient d’annoncer, “que Pegah ne sera pas déportée avant mardi 28 août.”
Wilson and Co (avocats) s’occupent actuellement des affaires de Pegah, et Sebastian de l’UKLGIG (Groupe d’Immigration Gay et Lesbienne Britannique) s’attendent à en savoir plus ce soir.
À tous, merci de votre soutien, nous ne pouvions rien faire sans vous. Nous devons toujours continuer la campagne et ne pas fléchir.
Lesley Boulton
+44 114 242 4996
07733021087

PS : Le personnel de l’Immigration a prévenu Sarah Lawrence qu’ils avaient entendu dire qu’il y aurait une manifestation à l’aéroport, et que ceux qui l’organisent seront officiellement poursuivis.

Voir le sujet : Pegah Emambakhsh Iranian lesbian deported from UK and faces death by stoning



Yasmin K. : Berlin-Téhéran, l’amour interdit est mortel

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Simultanément au cas de Pegah Emambakhsh au Royaume-Uni, une affaire similaire secoue l’Allemagne.

Article de Sandra Dassler dans “Das Tagesspiegel”, 16 août 2007.

Politique relative au droit d’asile : L’amour interdit peut être mortel
Berlin, la déportation menace une femme iranienne et elle est condamnée à la lapidation en Iran. Berlin doute de son homosexualité et de fait n’est pas reconnue comme raison d’asile.

Yasmin K. s’est enfuie à cause des lois inhumaines en Iran. – Photo : Doris Spiekermann-Klaas

Ses yeux foncés traduisent des nuits sans sommeil. Depuis que ses amis lui ont conseillé de ne plus rester dans son logement, parce qu’on pourrait la trouver et la déporter, Yasmin K. (nom modifié) ne dort plus. Cette Iranienne sensible sait ce qu’elle attend dans son pays, l’Iran : la mort par lapidation.

Cela semble dramatique, d’autant plus que le seul crime de Yasmin est sa façon de vivre : lesbienne. En 2006, un tribunal iranien a condamné Yasmin à la mort par lapidation. Pendant ce temps, elle s’était déjà enfuie.

Cette femme de 31 ans raconte son histoire avec hésitation, il est très rare de parler des choses sexuelles dans sa patrie, dans sa culture. À 14 ans, elle a découvert qu’elle aimait sa voisine. Ses parents les ont séparées quand ils l’ont remarqué. La mère de Yasmin lui a fait prescrire des comprimés – elle devait redevenir normale. Mais elle est restée sa partenaire et pour calmer sa famille et ses parents, elle a tout de même épousé un homme.
En octobre 2005, des membres de ce que l’on appelle les Comités Révolutionnaires qui veillent sur l’observation des coutumes islamiques, ont pénétré dans une célébration d’anniversaire de l’amie des Yasmin K. Tout le monde a été emmené en prison, excepté Yasmin grace à des relations de son père et elle a été laissée libre. “Il n’a jamais compris, pourquoi je suis différente, dit Yasmin, il m’a toutefois aimée malgré tout et il m’a aidée”. Elle pleure. Elle se souvient de son évasion pendant des semaines par la Turquie, et à ses premières semaines seule à Berlin.

Elle a espéré alors recevoir un asile. Mais pour les autorités son histoire est une “légende”. Justifiée par le fait que la mère de Yasmin lors d’une enquête par les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères a nié l’homosexualité de leur fille. C’est absurde, ils ne pouvaient pas répondre honnêtement à des questions dont les réponses auraient été mortelles.

Nous espèrons maintenant obtenir encore une protection provisoire dans le cadre de la procédure d’asile. Celui-ci a été refusé à Yasmin au tribunal administratif de Berlin. L’asile pourrait être rejeté à tout moment.

Dans le code pénal iranien, la punition pour homosexualité est la mort.

Il y a deux ans, deux garçons homosexuels mineurs ont été pendus, et Hamid Nowrazi de l’association des réfugiés iraniens de Berlin dit : “On exécute publiquement et encore récemment.”
Traduction HJL



Pegah Emambakhsh Iranian lesbian deported from UK and faces death by stoning

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Urgent ! Pegah Emambakhsh, lesbienne iranienne expulsée du Royaume-Uni et confrontée à la lapidation

IRQO : Communiqué de Presse
15 août 2007
Pegah Emambakhsh est une femme iranienne qui a demandé l’asile au Royaume-Uni en 2005. Sa réclamation a été refusée en dépit des demandes en appel et elle a été arrêtée à Sheffield sur le 13 août 2007 et amenée au centre de détention de Yarlswood d’où elle sera expulsée demain, jeudi 16.
Si elle retourne en Iran, elle fait face à l’emprisonnement, à la lapidation et probablement à la mort. Son crime en Iran est son orientation sexuelle.
Pegah Emambakhsh s’est échappée d’Iran, réclamant asile, après que son amoureuse ait été arrêtée, torturée et plus tard condamnée à la mort par lapidation. Son père a été également arrêté et interrogé à son sujet. Il a été par la suite libéré mais après avoir été torturé.
Pegah Emambakhsh est certaine de sa persécution si elle retourne en Iran. Les homosexuels sont sévèrement persécutés en Iran.
Selon les militants iraniens de droits de l’homme, plus de 4.000 lesbiennes et hommes homosexuels ont été exécutés depuis l’avènement régime des Ajatollahs en 1979.
En 2006, une cour en Allemangne a jugé qu’une lesbienne iranienne ne pouvait pas être expulsée alors qu’elle risquait la mort en raison de sa sexualité.
Selon son avocat “son cas est clos et il peut ne pas faire plus” (M. Mazaheri , attention ne jamais prendre un cabinet d’avocats iraniens dans ce genre d’affaire !).
La “Border and Immigration Agency” (agence des frontières et d’immigration) (BIA) ont décidé de ne pas croire qu’elle est dans un tel danger si elle retourne en Iran alors que le gouvernement britannique se rend bien compte de la situation terrible auquelle les gays font face.
Le MP local, Richard Caborn (bureau : 0114 273 7947) a refusé d’intervenir. Le BIA commettra une sérieuse violation de la justice et des droits de l’homme s’ils optent pour la déportation de Pegah Emambhaksh.

Pour de plus amples informations entrez en contact svp :
Margaret ou Robert Spooner 0114 258 5715
Asylum Seeker Support Initiative – Short Term
C/o Victoria Hall Methodist Church
Norfolk Street , SHEFFIELD, S1 2JB
Charity Registration no. 1100894
E-mail address admin@assistsheffield.org.uk
Web Site www.assistsheffield.org.uk
Ou Refugee Access

Telephone & fax 0114 275 4960

Dernière minute :
Pegah Emambakhsh a été amenée à Heathrow cet après-midi pour déportation vers l’Iran. Juste avant d’être mise dans l’avion (vraisemblablement le vol d’Iran-Air de 17:00 de Heathrow), il lui a été donné un surcis. Il s’avère que l’agence des frontières et d’immigration a reçu une demande du bureau de Richard Caborn pour retarder dans la déportation.

Le surcis est accordé jusqu’au 27 Août.

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Article The Star



L’Iran épargne la peine capitale à deux adolescents homosexuels

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L’Iran épargne la peine capitale à deux adolescents homosexuels
Par Michael Petrelis, San Francisco, 15 août 2007.

L’an passé, j’ai fait la connaissance de Lily Mazahery, une juge irano-américaine, avec qui nous avons un objectif commun, celui d’arrêter les exécutions dans la République Islamique d’Iran.
Lily Mazahery se consacre beaucoup aux femmes condamnées à mort en Iran, et elle est également préoccupée par la peine capitale que ce pays inflige aux homosexuels et aux adolescents.

Aujourd’hui, Lily Mazahery rapporte qu’une cour de Téhéran a commué la condamnation à mort de deux adolescents iraniens en une peine de prison de 10 ans, ce qu’elle voit comme un pas positif géant au regard des normes civilisées des droits de l’homme.
Elle n’utilise pas les mots gays ou homosexuels, mais « abus sexuel de même-genre ».

Voici le rapport de Lily Mazahery:

Alors que les experts continuent le débat au sujet de la condamnation récente par deux juges de Téhéran, qui soutiennent que la condamnation à mort d’un garçon de 15 ans, Nosrat, doit être commuée parce qu’il n’a pas atteint la maturité mentale requise, dans une autre affaire, les juges de la branche 74 de la cour criminelle générale de la province de Téhéran, ont utilisé le même raisonnement pour commuer les condamnations à mort de 2 autres adolescents. Ils ont été condamnés à 10 ans d’emprisonnement chacun.
L’année dernière, un garçon de 12 ans, avec son père, a porté plainte au commissariat de police contre deux garçons appelés Ahad et Milad, et il les a accusé d’abus sexuel.
« Je rentrais de l’école quand j’ai vu Ahad et Milad dans la rue. Ils m’ont dit qu’il y avait un écureuil sur le toit d’une maison. Puisque j’aime des animaux, je leur ai demandé me montrer l’écureuil. Nous sommes entrés dans un jardin et nous sommes montés sur le toit. Là, il n’y avait aucun écureuil. Au lieu de cela, Ahad et Milad « ont abusé de moi » et puis m’ont laissé partir. »
Basé sur cette plainte, la police a arrêté Ahad et Milad pour viol et abus sexuel. Lors de la première enquête, Ahad et Milad ont admis qu’ils avaient sexuellement maltraité le jeune garçon.
Quand le médecin a confirmé l’abus sexuel, Ahad et Milad ont été interrogés de nouveau par les autorités…
Par la suite, Ahad et Milad ont nié après avoir maltraité sexuellement jeune garçon. Mais qu’ils voulaient seulement leur montrer l’écureuil sur le toit.
Les adolescents accusés, qui ont 16 et 17 ans, ont ensuite toujours maintenu leur innocence. En conséquence, 2 des 5 juges de la branche 74 de la cour criminelle générale de la province de Téhéran, ont condamnés à mort par pendaison Ahad et Milad.
Cependant, la majorité des juges a refusé cette condamnation à mort, notant leur jeune âge au moment de l’incident, et aussi car ils avaient nié les faits à 4 occasions différentes.
Les juges ont alors décidé de les condamner à 10 ans de prison.
C’est la deuxième fois en un mois que les juges de la cour criminelle de la province de Téhéran ont refusé d’exécuter des accusés dont les crimes avaient été commis alors qu’ils avaient moins de 18 ans. Les juges se sont basés sur l’argument que, au moment des crimes allégués, les accusés ont manqué de maturité mentale pour comprendre la nature de leurs actions.
Les activistes des droits des enfants en Iran considèrent ces étapes positives pour établir des normes juridiques qui protègent les contrevenants mineurs en accord au Droit International de l’Enfance.
Les cas de Nosrat, 15 ans, Ahad, 16 ans, Milad, 17 ans ont été transférés à la cour suprême d’Iran pour révision. Les experts espèrent que la cour suprême confirmera ces peines inférieures et qu’à l’avenir les peines capitales seront évitées pour les adolescents.

S’agit-il encore de “mensonge utile” ?



Iran : Télédiffusion de l’exécution des 12 hommes condamnés à mort le 22 juillet 2007

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Le 11 août 2007, ont été diffusées à la télévision iranienne la pendaison des douze condamnés à mort du 22 juillet 2007.
Jusqu’à présent, n’avaient été diffusées que des images de leurs visages et quelques entretiens.
Aujourd’hui, les images de la télévision iranienne, les montrent morts, au bout de la corde.
Nous avions relatés ces cas dans deux articles :
Exécution de 12 hommes le 22 juillet 2007
Les 12 du 22
Parmi ces hommes, nous rappelons, que de prime abord, six d’entre-eux avaient été accusés d’homosexualité.

Des organismes internationaux importants comme l’IGLHCR ont été avertis et plusieurs actions ont été ménées partout dans le monde (Les Global Gay Solidarity Days, les 3 et 4 août).

Depuis mai et juin 2007, l’Iran est victime d’une très grande campagne de “moralisation” et les arrestations et condamnations arbitraires se succèdent. Le quota des condamnées à mort de 2007 a déjà dépassé celui de 2006 (170). Les victimes sont des hommes, homosexuels, opposants ou rebelles, des femmes et des enfants. L’Iran est un des rares pays à condamner à mort les enfants.

Ce régime est une régime de terreur avec plusieurs milices (les Bassidji), mais depuis mai de nombreux civils furent torturés et exécutés par des miliciens Shia venus du Liban pour remplacer les gardiens des prisons de Evin Prison, Rajaie Shahr Prison, and Kahrizak.
Les miliciens Shia (en fait synonymes de Shiites) sont présent au Liban, en Iraq et en Iran.

Ahmadinejad, qui est le bras des Mollahs, essaie d’accroître son pouvoir par une nouvelle “chaîne de meurtres”. Ces hommes ont tant à se reprocher et leurs mains sont si remplies de sang et de responsabilités coupables que la communauté internationale ne peut plus rester muette.
Nous appelons les Iraniens expatriés et influents (ceux qui ne sont pas corrompus, menacés ou muselés, voir le “taghieh”) à crier leur révolte, nous appelons Ban Ki-Moon et l’ONU à traîter le problème des exécutions le plus rapidement possible et nous demandons la création d’un tribunal international pour accuser et condamner les coupables tortionnaires d’un peuple exangue et livré volontairement à la drogue.
L’impunité ne dure qu’un temps surtout au nom d’un dieu qui n’existe pas. Il s’agit ici d’un “concept-limite”, celui de Dieu, et la vérité légitimable de l’athéïsme et de l’apostasie rendra la liberté, la vie et l’espoir à tous les opprimés de toutes les théologies surnaturelles, omnipotentes et caricaturales, de fait imparfaites et débauchées.



Iran : Dissidents, homosexuels, meurtres à la chaîne

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Nous devons rappeler qu’une grande vague d’épuration morale et politique eut lieu en Iran de 1996 à 2001 (… jusqu’à ce jour). Appelée “Chain Murders of Iran”, cette terrifiante chasse aux opposants fit de nombreuses victimes. Ainsi, les fondateurs du parti laïque “Mellat Iran”, Dariush Forouhar et sa femme Parvaneh Eskandari Forouhar furent assassinés dans leur maison en 1998. D’autres ont suivi, notamment un accident d’autobus en Arménie tua 21 journalistes. Un coupable fut désigné, Saeed Emami, personnage sombre qui appartenait aux services secrets et qui fut lui-même éliminé en 1999 par empoisonnement, en prison. Parmi les victimes de cette “Chain Murders”, il y eut également Ahmad Tafazzoli, historien assassiné en 1997, et Mohammad Mokhtari, assassiné en 1998.

Des homosexuels célèbres furent victime de cette chasse à l’immoralité. D’abord Fereydoun Farrokhzad, poète et chanteur homosexuel et figure de l’opposition. Né en 1936, il fut assassiné le 8 août 1992, à Bonn en Allemagne à son domicile. Il fut découpé en morceaux et sa tête et ses testicules envoyés à sa famille.
Le plus célèbre de tous, fut Ali Akbar Saidi Sirjani dit Saidi Sirjani (1931-1994) (“Under the Cloak of Hypocrisy“), il fut arrêté le 14 mai 1994 et il est mort en prison dans des circonstances non élucidées accusé de crimes d’espionnage et d’homosexualité.
Vidéo de Saidi Sirjani

Plusieurs rapports témoignent de l’application de la peine de mort pour homosexualité, et cette sentence a souvent été appliquée contre des dissidents, elle constitue un moyen de pression contre l’opposition politique comme pour les homosexuels.
D’après la Boroumand Foundation, il y eut entre 1979 et 1990 au moins 107 exécutions pour des comportements homosexuels. D’après Amnesty International, au moins 5 homosexuels dont deux femmes furent exécutés publiquement en janvier 1990. En Avril 1992, le Docteur Ali Mozafarian, un leader sunnite de la province de Fars (Sud Iran), fut exécuté à Shiraz après avoir été convaincu d’espionnage, adultère, et sodomie. Sa confession enregistrée sur cassette fut diffusée à la télévision à Shiraz et dans les rues de Kazerun et de Lar. Le 12 Novembre 1995, sur le verdict de la huitième branche judiciaire de Hamadan et sur la confirmation de la Cour suprême d’Iran, Mehdi Barazandeh, aussi connu sous le nom de Safa Ali Shah Hamadani, fut condamné à mort. Les autorités judiciaires annoncèrent que les crimes de Barazandeh étaient des actes répétés d’adultère et “de sodomie obscène”. Le verdict de la Cour fut appliqué sous la forme de lapidation. Barazandeh appartenait à la secte Khaksarieh de Dervishes (Journaux de la république islamique, 14 Novembre 1995 et rapport dans le magazine Homan, 10 Juin 1996). L’exécution d’Ali Sharifi fut rapportée à Hamadan pas le Washington Blade en 1998. Sharifi fut pendu pour homosexualité, adultère, consommation d’alcool, et vente de drogue.
En 2005, les deux très célèbres jeunes adolescents, Mahmoud Asgari et Ayaz Marhoni furent tous deux condamnés à mort pour ce que certains groupes de défense des Droits de l’homme appelaient “relation homosexuelle consensuelle”.
4000 personnes ont statistiquement été exécutées en Iran depuis 1979 pour homosexualité et lesbianisme.

Le 22 juillet 2007, six hommes sur 12 furent pendus pour, entre autres chefs d’inculpation, “sodomie”.



Iran : La ballade des pendus, Shirin Ebadi mise en cause

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“Quatre Iraniens ont été pendu ces deux derniers jours en Iran. Trois hommes ont été pendus lundi dans la région de Sistan et Boalouchistan et un autre a été pendu en public dans ville de Gonbad-Kavouss dans la région de Golestan dans le nord de l’Iran. Les 3 premiers se nommaient Abdolaziz Esmail Zehi, Abdoljamal Shah-bakhsh et Ali Akbar Shah-bakhsh et le régime les avait accusés de trafic de drogue et attaque à main armée, mais il se pourrait bien que les pendaisons soient liées aux fusillades qui ont eu lieu dans cette région entre le 13 juillet et le 20 juillet. Le 13, les hommes de cette région hostile au régime, avaient placé une bombe pour viser un convoi des Pasdaran, le lendemain le régime avait réagi par une descente punitive dans plusieurs villages où les plus jeunes et les plus vieux avaient été mollestés en l’absence des hommes. Cette opération avait été répétée le 16 et 18 juillet et finalement le 20, les hommes de la région et les miliciens se seraient affrontés pendant une journée et selon les sources locales il y aurait eu plus d’une vingtaine de morts du côté des Pasdaran et d’autres ont péri sur le chemin du retour vers leur base, victimes de deux tirs de missiles SAM.
Le 4ème pendu est un jeune qui avait selon la presse iranienne, molesté un milicien. Il a été pendu dans la ville de Gonbad Kavouss, où par ailleurs 60 jeunes ont été arrêtés aujourd’hui pour différentes charges dont 3 pour adultère, une inculpation passible de la peine capitale.
Aujourd’hui également, le gouverneur militaire de la ville de Kerman a annoncé la pendaison prochaine de 12 malfrats dont les noms seront publiés. Ces pendaisons soulèvent l’indignation du monde entier mais aucun des soi-disant réformateurs ou militants officiels des droits de l’homme ne condamne ces actes.

Shirin Ebadi, notre lauréate du prix Nobel de la Paix, est absente des débats. Il faut dire qu’elle n’a jamais condamné la lapidation et n’a jamais utilisé les tribunes qu’on lui offre pour parler de cette peine barbare ou pour attirer l’attention de l’opinion occidentale sur la pédophilie rendue légale sous le régime des mollahs.

Shirin Ebadi est l’exemple parfait de « dissident » ou « faux opposant », son rôle est de prouver que l’on peut agir de l’intérieur pour améliorer le système islamique au pouvoir en Iran. Comme tous les faux opposants, elle ne parle pas du vrai Iran ou de ces condamnés à mort, mais d’autres faux opposants.

Ainsi, au lieu de condamner les pendaisons qui ont révolté le monde entier, elle a écrit à la Commission des droits de l’Homme de l’ONU pour dénoncer la « détention arbitraire » en Iran de l’universitaire irano-américaine, Haleh Esfandiari, en réclamant à nouveau sa libération. Haleh Esfandiari ressemble beaucoup à Shirin Ebadi : elle non plus, au cours de sa carrière d’universitaire spécialiste de la condition féminine en Iran n’a jamais cru utile de stigmatiser la pédophilie légalisée par les mollahs ou encore la lapidation.

Tous les jours des iraniens sont pendus sous de fausses accusations mais aucun opposant officiel du régime ne réagit. Il en va de même de la communauté des iraniens vivant en occident, aucun des people iraniens qui ont eu les honneurs de la presse de gauche n’a cru bon de condamner officiellement ces spectacles barbares.”

Propos repris intégralement du site Iran-Resist



Nigéria : Exécution de 18 homosexuels en vertu de loi islamique

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Nigéria : Exécution de 18 homosexuels en vertu de loi islamique

La situation difficile des personnes gays autour de la planète ne suscite que peu d’attention aux organismes gays des Etats-Unis. Tandis que les organismes politiques LGBT en Amérique demeurent relativement insouciants au sujet des droits de l’homme maltraités et nos frères et soeurs dans des pays trop lointains, ils ne font pas l’objet d’articles dans les journaux.
Ceci étant dit, voici quelques nouvelles très déprimantes, extraites du service de l’Agence France-Presse :
Dix-huit hommes ont été arrêtés au Nigéria-Nord pour sodomie déclarée, ce qui est passible de la peine de mort en vertu de la loi islamique et de la sharia de l’état de Bauchi, rapporté jeudi par l’agence NAN.
Le juge Malam Tanimu a renvoyé en prison les 18 personnes jusqu’à la prochaine audition le 24 août, après leur arrestation dimanche dans un hôtel de la ville de Bauchi.
La cour mercredi a constaté que ces hommes, qui portaient des vêtements féminins, étaient venus de cinq états voisins pour célébrer un “mariage” gay. Ils seraient accusés d’offense sexuelle et de sodomie. L’officier de police Tadius Boboi a dit que ces hommes avaient violé le code pénal de la sharia adopté dans Bauchi et d’autres états du Nigéria-Nord, musulman depuis huit ans lors de la fin du régime militaire.
Dans l’état nigérian le gouverneur doit donner son approbation à la sharia avant que des punitions comme la mort ou l’amputation soient prononcées par les cours de la sharia et ne soient effectuées réellement.

Article de référence Michael Petrelis